ne pas rechercher la perfection
Par cgat le lundi 11 août 2008, 00:10 - citations - Lien permanent
Être humain consiste essentiellement à ne pas rechercher la perfection et être parfois prêt à commettre des péchés de loyauté, à ne pas pousser l'ascétisme jusqu'au point où il rendrait les relations amicales impossibles et à accepter finalement d'être vaincu et brisé par la vie, ce qui est le prix inévitable de l'amour que l'on porte à d'autres individus. Sans doute l'alcool, le tabac et le reste sont-ils des choses dont un saint doit se garder, mais la sainteté est elle-même quelque chose dont les êtres humains doivent se garder.
George Orwell, « Reflections on Gandhi », Partisan Review, janvier 1949
Commentaires
Canoniser les Lignes de fuite, c'est une idée... En attendant, je bois un canon à leur santé (quoique nous soyons tous, et Dieu merci, de grands malades !)
Est-ce une façon détournée de rechercher un esprit taoïste qui serait subversion — qui ferait diversion — en ces temps de perfection sportive dans une Chine plus confucéenne que jamais ?
Bon alors d'accord (pour poursuivre le petit échange entamé hier), comme dit Michaux : maintenant, j'interviendrai.
Mais pas souvent, ultra-homéopathiquement : les autres font ça mieux ! (Où donc, déjà, Borges dit-il que le statut de lecteur lui paraît préférable à celui d'auteur ?).
Très souvent au contaire je me retrouve à lire ce blog, et quelques autres, peu nombreux - le tien, François ; le littéréticulaire aussi - où j'ai plaisir à ce qu'on dise grand bien entre autres du cher Alain (Sevestre)...
Thx again, cgat, pour ce I would prefer not to - qui pourrait bien nous être une ligne de conduite de fuite. Ah, humanité ! (hum hum)
oui, cher François, mais je n'en ai pas, de blog, ayant arrêté le mien, "bartleby-oblomov", à peine je l'avais ouvert, dès la première (très brève) page. Peut-être erre-t-il depuis, pitoyable, tout petit, à peine formé, dans les limbes d'internet. Je voudrais bien en faire un, juré, mais il faut écrire, écrire - et je n'ai ni ce talent ni cette constance.
Ah, pourtant, avoir son nom en bleu !...
(Ou alors j'en ferai un un de ces jours, mais gastronomique : comme nègre de Laurence.)